10 NOVEMBRE - Saint André Avellin, confesseur (double).

Les saints Tryphon, Respice et Nymphe
“ La bouche qui ment donne la mort à l’âme ”
1. Saint André. — Jour de mort : 10 novembre 1608 (à l’âge de 87 ans). Tombeau : à Naples, dans l’église Saint Paul (des Théatins). Image : On le représente en moine théatin, tenant son bréviaire et accompagné d’un ange. Vie : Saint André fut d’abord, comme prêtre, avocat auprès du tribunal ecclésiastique. Comme un léger mensonge lui avait un jour échappé au cours d’une plaidoirie, le hasard voulut qu’aussitôt après il lût cette parole de la Sainte Écriture : “ La bouche qui ment donne la mort à l’âme ” (Sagesse, 1, II). Ce texte fit sur lui une si profonde impression qu’il renonça à ses fonctions pour se consacrer uniquement au service de Dieu et des âmes. En1560, il entra dans l’ordre des Théatins et demanda à porter le nom d’André par amour pour la croix du Christ ; il se dévoua avec un grand zèle au bien des âmes. Il confessait les pécheurs avec une charité et une prudence de père. Il parcourut fréquemment toute la région de Naples, villes et villages, pour y annoncer la salutaire doctrine de l’Evangile. Dieu lui-même glorifia souvent par des miracles l’ardente charité de ce saint prêtre. Comme il revenait une fois d’administrer les derniers sacrements à un malade, la pluie et le vent éteignirent sa lanterne. Mais le Seigneur permit que ni lui ni ses compagnons ne fussent mouillés si peu que ce fût par la pluie qui tombait à torrents et même qu’une lumière rayonnant de son corps leur montrât le chemin à travers les épaisses ténèbres. 11 était très recherché comme directeur de conscience. Le nombre de ses lettres s’élève à plusieurs milliers. Épuisé par le travail et affaibli par l’âge, il fut frappé d’une attaque d’apoplexie au pied de l’autel au moment où il commençait la messe et répétait pour la troisième fois : “ Je m’approcherai de l’autel de Dieu. ” En raison de sa mort soudaine, il est invoqué comme protecteur contre la mort subite. — Pratique : La vie du saint est pour nous un enseignement ; ainsi devons-nous autant que possible recueillir à chaque fête de saint un trait ou deux pour en faire notre guide pendant la journée : Comment nous comportons-nous à l’égard de la vérité ? La parole de l’Écriture : “ La bouche qui ment donne la mort à l’âme ” devrait résonner à nos oreilles pendant toute la journée. — Où en est notre amour de la croix du Christ ? Serions-nous heureux de porter également le nom d’André par amour de la croix ? — Quelle belle mort que la mort au pied de l’autel ! Prions pour obtenir la grâce de ne pas mourir, au moins, sans avoir reçu les derniers sacrements. — La Messe est du commun des confesseurs (Os justi), v. Appendice, p. 989. L’Oraison propre loue son zèle pour la perfection et le demande pour nous.

2. Les saints Tryphon, Respice et Nymphe. — Saint Tryphon subit héroïquement le martyre sous l’empereur Décius (vers l’an 250). Le tribun Respice se convertit à la suite de son martyre et mourut lui aussi en donnant au Christ le témoignage de son sang. — La vierge Nymphe mourut martyre à Palerme, au IVe siècle. Tous trois furent enterrés à Rome dans l’église stationnale Saint Tryphon. Lorsque l’église tomba en ruines, on transféra les reliques ainsi que la station à l’église voisine, dédiée à saint Augustin, où elles reposent aujourd’hui. (Voir le samedi après le mercredi des cendres).